Reprenons notre voyage musical à travers les quarante dernières années pour nous pencher ce soir sur un très grand millésime : 1977. Année de la révolution punk, 1977 est avant tout une année d’où la créativité déborde de toutes parts. Au final, si le punk est forcément représenté dans ce classement tout personnel, c’est essentiellement sous sa traduction new-yorkaise avec les Talking Heads et Television, les Clash venant sauver l’honneur côté anglais. Mais c’est bien le trio Bowie / Iggy / Eno qui écrase l’année de son talent protéiforme, délivrant pas moins de 5 disques considérables dont l’influence s’avèrera au moins aussi marquante que celle de la furia punk. On ajoutera pour faire bonne mesure le rock rutilant et pourtant miné de Fleetwood Mac et l’adieu au monde bouleversant d’un géant. Quand on pense que des disques aussi brillants que les albums de Jam, de Costello, de Wire, des Sex Pistols ou l’ Exodus de Marley sont restés dans l’antichambre de ce classement, on mesurera la qualité du cru.
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Fascinant précis de décomposition conjugale sur lit de cocaïne, Rumours est avant tout un formidable disque malade dont l'apparence opulente habille de brûlantes cicatrices. Le rock FM vaut parfois bien mieux qu'on ne pourrait le penser.
Parmi le flot de grands premiers albums de cette année d'enfer, celui de ce quatuor de têtes chercheuses se pose là. La bande à David Byrne livre une musique à la fois savante et immédiate, cérébrale autant que libératrice. Des têtes bien faites qui n'auront pas fini de nous faire phosphorer.
Moins brillant à mon sens que son prédécesseur de quelques mois, ce Low que vous retrouverez un peu plus haut, "Heroes" n'en demeure pas moins un Bowie grand style, fascinant mélange de recherches formelles et de brillance pop. Et puis, bon,"Heroes", quelle chanson !
Il n'était que justice que 1977 célèbre le fracassant come-back d'un des plus évidents inspirateurs de la furie punk. Ressuscité par Bowie, Iggy livrait ici un disque moite et fiévreux, suant sous les néons et les claviers, qui démontrait que l'Iguane n'avait rien perdu de son venin.
Quelques mois après les teintes blafardes de "The idiot", Iggy Pop ouvrait grand portes et fenêtres avec ce disque de rock majeur, efficace, mélodique, puissant, lumineux. Une façon jouissive de célébrer avec nous un fulgurant retour à la vie.
Plus que les autres, ce premier album des Clash représente à mes yeux quelque chose comme l'essence du punk. Libre et sauvage, fier et classieux, rageur et percutant. Une bombe.
Sans doute un des meilleurs albums de Bowie, Low donne à entendre une des plus passionnantes collisions musicales entre le feu et la glace, cœur et cerveau turbinant à plein régime pour donner rien moins qu'un futur inédit à la pop. On n'a pas fini d'en faire le tour et on n'a pas fini de mesurer ce qu'a apporté Bowie à la musique.
Et si c'était lui l'homme-clé de cette année-charnière ? Inspirateur et acteur des deux albums de Bowie précités, Eno sortait en solo un disque encore plus fort, pop mutante et sans collier, touchant quelquefois au sublime avec quelques notes et le silence (By this river). Une merveille.
Pas punk pour un sou certes mais le dernier album de Brel reste un déchirant baisser de rideau, un dernier tour de piste avant la mort d'une beauté crépusculaire époustouflante. Jamais Brel n'avait paru si seul, jamais il n'a paru si grand.
Disque torrentiel, Marquee moon expose les guitares les plus affolantes et élégantes qu'on n'ait jamais entendues. L'auditeur devient submersible et le punk-rock new-yorkais atteint des sommets de classe et de charisme. Disque prodigieux qui brille bien haut dans mon Panthéon personnel.
1977, année tout de bruit et de fureur, année où le tsunami punk déferla sur nos cotes !! J’avais également écris en 2011 un article sur mon blog titré : 1977, « The Idiot », Iggy & Bowie (ici http://muziksetcultures.blog.sfr.fr/article-1977-the-idiot-iggy-bowie-79485835.html). J’y parle de l’importance de Bowie et Eno qui sortir chacun 2 œuvres majeures la même année !! Un exploit.
Sinon, good sélecta avec laquelle je suis raccord.
Television « Marquee Moon » ou quand le punk tutoie le sublime et devient poétique !
Brian Eno « Before And After Science » Un de mes préférés de Eno.
Talking Heads « 77 » : avec Television, encore un premier album chef d’oeuvre
Bowie « Heroes » et « Low » : comme tu le dis si bien, on n’a pas fini d’en faire le tour (et même 39 ans plus tard).
Iggy « The Idiot » et surtout « Lust for Life » avec le sommet « The Passenger ».
The Clash « The Clash » : et de trois dans la catégorie « premier album – chef d’oeuvre » cette même année 77 !!!
Jaques Brel « Les Marquises » : Un géant de la chanson française habitée. Un modèle d’interprétation et beaucoup d’apprentis chanteurs pourraient en prendre de la graine (non, non, j’ne donnerais pas de nom).
De toute cette magnifique et ultra pertinente sélecta, seul « Rumours » je ne connais pas vraiment (ou plutôt je n’ai jamais vraiment écouté).
Bien sur je rajouterais aussi Wire « Pink Flag », Sex Pistols « Never Mind The Bollocks »
MAIS AUSSI : Richard Hell & The Voidoids « Blank Generation », Heartbreakers »L.A.M.F », The Damned « Damned Damned Damned », Neil Young « American Stars N’ Bars » (juste pour le mythique « Like A Hurricane »)……
A +
Tiens j’eus mis Go Your Own Way pour illustrer Fletwood.
M’enfin c’est aussi un bon choix 😉
1977, année tout de bruit et de fureur, année où le tsunami punk déferla sur nos cotes !! J’avais également écris en 2011 un article sur mon blog titré : 1977, « The Idiot », Iggy & Bowie (ici http://muziksetcultures.blog.sfr.fr/article-1977-the-idiot-iggy-bowie-79485835.html). J’y parle de l’importance de Bowie et Eno qui sortir chacun 2 œuvres majeures la même année !! Un exploit.
Sinon, good sélecta avec laquelle je suis raccord.
Television « Marquee Moon » ou quand le punk tutoie le sublime et devient poétique !
Brian Eno « Before And After Science » Un de mes préférés de Eno.
Talking Heads « 77 » : avec Television, encore un premier album chef d’oeuvre
Bowie « Heroes » et « Low » : comme tu le dis si bien, on n’a pas fini d’en faire le tour (et même 39 ans plus tard).
Iggy « The Idiot » et surtout « Lust for Life » avec le sommet « The Passenger ».
The Clash « The Clash » : et de trois dans la catégorie « premier album – chef d’oeuvre » cette même année 77 !!!
Jaques Brel « Les Marquises » : Un géant de la chanson française habitée. Un modèle d’interprétation et beaucoup d’apprentis chanteurs pourraient en prendre de la graine (non, non, j’ne donnerais pas de nom).
De toute cette magnifique et ultra pertinente sélecta, seul « Rumours » je ne connais pas vraiment (ou plutôt je n’ai jamais vraiment écouté).
Bien sur je rajouterais aussi Wire « Pink Flag », Sex Pistols « Never Mind The Bollocks »
MAIS AUSSI : Richard Hell & The Voidoids « Blank Generation », Heartbreakers »L.A.M.F », The Damned « Damned Damned Damned », Neil Young « American Stars N’ Bars » (juste pour le mythique « Like A Hurricane »)……
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