10:15 Saturday night – #16
La quinzaine écoulée a malheureusement été marquée (1) par la mort de Daniel Johnston, figure de l’underground indie-rock et auteur d’une poignée (voire plus) de chefs-d’œuvre naïfs et bouleversants. J’avoue ne pas avoir suivi – loin de là – la discographie du bonhomme mais son Fun de 1994 demeure un précieux trésor caché de ma discothèque, auquel j’avais d’ailleurs consacré quelques lignes dans ces pages. Parmi les nombreux articles hommages, on retiendra par exemple celui rédigé par le toujours excellent Olivier Lamm pour Libération.
La Faucheuse fait des dégâts ces derniers temps du côté des musiciens rock. Outre le décès de Philippe Pascal, fondateur de Marquis de Sade et figure emblématique du rock d’ici (dont je ne connais pas grand chose), on déplore également la disparition de Ric Ocasek, fameux leader des Cars et producteur prolifique, dont cet article du Guardian retrace la carrière et l’influence (2). En guise d’hommage personnel, cette reprise formidable des grands Red House Painters.
Cette vague de décès nous rappelle – après d’autres – qu’il faut profiter des grands artistes tant qu’ils sont là. Iggy Pop fait ainsi paraître ces jours-ci un nouvel opus et se confiait pour le NME lors d’un entretien très touchant (3).
La dernière quinzaine a quand même réservé quelques bonnes nouvelles, comme ce retour (4) des Black sessions de Bernard Lenoir, rediffusées sur le site de France Inter au compte-gouttes mais c’est déjà ça. L’occasion de commencer par réécouter cette session de Pulp en pleine montée de sève au moment de la sortie de Different class.
Si vous aimez Kate Bush ou si vous êtes curieux/curieuses de découvrir, vous pourrez jeter un œil avec profit à ce bon documentaire (5) disponible en replay sur Arte : Kate Bush, la sorcière du son.
Au rayon lecture, les toujours parfaits Section 26 nous proposaient cet entretien passionnant (6) avec le photographe Richard Bellia, essentiellement centré sur son rapport au groupe The Cure et à Robert Smith.
Autre entretien fort intéressant (7), celui réalisé par le Guardian avec John Squire, mythique guitariste des fabuleux Stone Roses et qui se consacre aujourd’hui prioritairement à la peinture.
Au rayon nouveautés, je retiendrai d’abord – et alors que je n’ai accordé pour l’heure qu’une oreille distraite à l’album – ce merveilleux (8) Happiness is a butterfly de Lana del Rey, qui s’impose déjà comme un des plus beaux morceaux de l’année.
Toujours du côté des nouveautés, le grand Thurston Moore (9) livre une reprise très réussie de l’exceptionnel Leave me alone, peut-être mon morceau préféré de New Order, et ça vaut franchement le détour.
Enfin, on célébrait ces derniers jours le quinzième anniversaire de l’insurpassable Funeral d’Arcade Fire, disque qui demeure encore aujourd’hui toujours aussi brûlant et secouant. L’occasion donc de réécouter ce Neighbourhood #2 dont on ne se lassera probablement jamais, avec une version live forcément décoiffante de cette chanson-ouragan, enregistrée à Rock en Seine en 2005.