10 : 15 Saturday night
Je ne sais si cela s’avère très réaliste compte tenu des difficultés que j’éprouve à alimenter ce blog avec la régularité que je souhaiterais mais j’avais envie de lancer une nouvelle rubrique, dont il sera bien temps plus tard d’apprécier la postérité. Sous cet intitulé « curiste », j’essaierai de vous livrer un récapitulatif express de 10 éléments ayant marqué ma vie musicale au cours de la dernière quinzaine (10… 15…) : chanson, article, album, événement, nouveauté, découverte, redécouverte… avec pour seul impératif catégorique de faire court. Grâce aux merveilles de la technologie, ces billets seront programmés un samedi sur 2 à 10:15 du soir.
(1) La dernière quinzaine fût forcément marquée par la disparition de Mark Hollis et de nombreux articles hommages ont fleuri dans la presse et sur les blogs spécialisés. J’ai l’impression que l’émotion suscitée par la mort du bonhomme révèle assez bien l’immense influence souterraine de sa musique, de Spirit of Eden à son unique album solo paru en 1998. Laughing stock demeure pour moi son sommet, avec ses paysages incroyables, ses territoires désolés et ses forêts luxuriantes : un grand disque d’île déserte assurément. Parmi les nombreux hommages, je retiendrai celui de Dominique A, fan devant l’éternel, cet article d’Étienne Greib sur Section 26 sur l’influence gigantesque de Hollis et aussi ce bel article de Gonzaï retraçant la discographie complète du bonhomme. Deux temps forts – parmi tant d’autres – de la discographie du bonhomme, avec cette brûlante captation live du fantastique Living in another world au festival de Montreux en 1986 (qui vaut aussi pour le look total vintage du guitariste) et puis peut-être le plus beau morceau de Talk Talk, ce sidérant New grass sur l’inépuisable Laughing stock.
Quelques nouveautés qui ont attrapé mon oreille : (2) la pop fragile du dénommé Martin Frawley et surtout, (3) l’annonce d’un nouvel album du grand Kevin Morby, avec ce No halo en guise d’apéritif.
Rayon nouveautés, le dernier Bertrand Belin (4) continue de tourner sur ma platine avec ce magnifique Choses nouvelles. Autre disque marquant de ce début d’année, le dernier album en date de Deerhunter qui s’ouvre sur ce Death in midsummer et son clavier baroque (5).
Côté vieillerie (6), j’ai redécouvert fasciné ce formidable live fiévreux de Fleetwood Mac interprétant leur magnifique Rhiannon, avec une Stevie Nicks d’une incroyable beauté sauvage.
(7) Un peu de lecture avec cette passionnante interview de Christophe Conte dans Gonzaï, ex-figure de proue des Inrocks, et qui participa avec d’autres à me faire découvrir tant de choses.
Toujours au rayon des lectures (8), ce – lui aussi – passionnant article de Jean-Vic Chapus dans Libération sur la reconversion professionnelle des musiciens quand s’arrêtent les enregistrements et les tournées.
(9) Sur Soul Kitchen, on se souvient que le premier album des Clermontois de Mustang est paru il y a dix ans.
(10) Enfin, si Easy pieces, deuxième album de Lloyd Cole (avec ses Commotions) n’est pas le meilleur disque du bonhomme et qu’il ne peut soutenir la comparaison avec son fantastique prédécesseur, il contient quand même son lot de bonnes chansons et surtout ce magnifique James, qui déploie ses eaux étales sous nos yeux embués.
Très chouette idée que cette nouvelle rubrique !
Je découvre ainsi que Kevin Morby va sortir un nouvel album, joie ! Et effectivement l’interview de Christophe Conte est formidable, de loin mon critique musical préféré dans les Inrocks avant qu’il soit gentiment poussé vers la sortie, triste…
Merci de votre retour. J’espère que ça continuera à vous plaire et que je trouverai le temps d’alimenter régulièrement cette rubrique.