10:15 Saturday night – #11
Je m’aperçois vous avoir annoncé hier ma pause estivale de façon quelque peu anticipée, puisqu’il me reste encore à vous proposer ce désormais traditionnel florilège de mes pérégrinations musicales des quinze derniers jours.
Peu de nouveautés se sont invitées dans mes oreilles ces derniers jours, à l’exception notable de cet excellent deuxième album des dénommés Drugdealer, dont la pop sous forte influence soft-rock 70’s s’est joliment incrustée sur ma platine (1), avec notamment ce formidable Honey en duo avec Weyes Blood.
Autre nouveauté dont on parle partout où l’on s’intéresse encore à l’indie-rock, c’est bien le retour du grand Dave Berman sous le nom de Purple Mountains, que j’ai pour l’instant préféré garder sous le coude. Les gars de Gonzaï n’ont pas manqué de consacrer quelques lignes à ce nouvel album de cette grande figure dépressive et magnifique (2).
Au rayon anniversaires, on célébrait les 45 ans de deux albums fondamentaux, qui trônent chacun dans les sommets de mon Panthéon personnel. Il y a d’abord l’ombrageux (3) On the beach de Neil Young d’où est extrait cet immortel Revolution blues. Et impossible pour moi de passer sous silence l’anniversaire de ce qui est peut-être mon disque préféré de tous les temps, ce Rock bottom unique de Robert Wyatt (4) et cet indépassable chant des sirènes et des noyés qu’est Sea song, avec cette version jouée au piano qui donne des frissons.
Vétérans toujours, avec le Guardian qui nous proposait une rencontre avec la toujours pétulante Kate Pierson, tête de gondole des remarquables B-52s dont le premier album reste toujours un bonheur de disque foutraque et emballant (5).
Toujours dans le quotidien anglais, retour sur cette Disco demolition night (6) dont je ne connaissais rien et qui, sous prétexte de protester en déconnant contre l’hégémonie disco, donna lieu à un raout aux lourds relents racistes il y a de cela 40 ans à Chicago.
Lui aimait passionnément la musique noire de son pays, une petite pensée pour Johnny Clegg (7), récemment décédé et dont l’album Third world child tourna énormément sur mon radio-cassette l’année de mes 12 ans. Télérama consacrait un dossier au chanteur en guise d’hommage.
Clara Luciani (8) semble attirer de plus en plus la lumière et à juste titre, tant son Sainte Victoire sorti l’an dernier constitue une vraie réussite. Le webzine Soul Kitchen lui consacrait un bel article (sous la plume de Julien Tixier) et toujours chez Télérama, on pouvait voir la dame interpréter deux titres dans une superbe session acoustique.
Enfin, deux vieilleries découvertes – oui, mes lacunes sont immenses – ces derniers jours. Tout d’abord, ce génial morceau de H.F. Thiéfaine, Les ombres du soir, extrait de son album Suppléments de mensonge paru en 2011 (9).
Et au rayon des classiques, j’accoste seulement les rivages du classique All things must pass de George Harrison (10), dont je retiens cette semaine pour le plaisir ce Isn’t it a pity languide et beau, que reprendra plus tard Galaxie 500.